L'affaire Rachel Singer -- John Madden (2011) --The debt

Ce soir j'ai vu L'affaire Rachel Singer.
Bien que récent, je n'en avais pas entendu parler. Après une petite recherche sur internet, j'apprends que c'est le remake d'un film israélien et qu'il est qualifié de film d'espionnage. Pourtant, il s'agit à mon sens plus d'une étude de moeurs, une réflexion presque philosophique sur la conséquence de nos actes et la difficulté de l'imposture.
Dans le film, trois jeunes gens se retrouvent pour une mission à l'issue de laquelle plus aucun d'entre eux ne savourera réellement sa vie. Le cadre de l'espionnage n'apporte que la dimension épique et l'enjeu patriotique.
Il me reste à mentionner la forme. Tout d'abord, l'implication des acteurs nous permet de rentrer entièrement dans le récit.
On y retrouve Helen Mirren que j'apprécie depuis Excalibur, Sam Worthington qui est rentré de Pandora, Jessica Chastain que je n'avais jamais vue avant The tree of life et Tom Wilkinson qui reste un des inoubliables chippendales de The Full Monty.
Le rythme du film s'accorde avec l'âge des protagonistes et la dynamique de leurs actions mais aussi sur le péril ou du moins sur la nature du péril rencontré. Les enchaînements présent-passé sont assez peu nombreux pour ne pas être indigestes.
En résumé, un film intéressant même s'il ne révolutionne le genre.

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Bien qu'ayant raté les premières minutes, je commente tout de même.
Je m'apperçois tout d'abords que Jessica Chastain, que j'ai adoré dans the Tree of Life, campe son personnage avec brio. Forte et sensible à la fois, là encore son personnage m'émeut. Et l'on s'élance avec nos trois personnage principaux, dans une traque au coeur de l'Allemagne de l'Est. J'ai tremblé, frisonnée de dégoût, d'espoir.
Et l'on revient dans les années deux mille, et on se rend compte que nos trois "héros' ont gâché leur vie. Que le mensonge, le patriotisme, l'amour les ont rendu malheureux, rongés.
Le film a donc pour moi soulevé deux choses :
la première étant, " je ne veux pas gâché ma vie, je ne veux pas passer des dizaines d'années complètement creuses, pour de mauvais choix"
Et la seconde, moins égocentrique, concerne le rapport à la réalité historique, aux autobiographies ... Les gens racontent ce qu'ils veulent bien dire, et dans toutes leurs vérités il y a une part de mensonge, d'omnision.
En résumé un film tout en finesse, en sensations, qui m'aura marqué par sa justesse.

Aurore. B