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Ch'tinephilement votre
22 août 2012

Omar m'a tuer -- Roschdy Zem (2011)

 Après Philadelphie, voilà encore un autre élan de justice cinématographique. Quoi que cette fois l'histoire est directement tirée de faits réels, ce qui a tendance à faire surgir mon âme cavalresque. L'envie de la Justice qui ne se trompe pas, qui soit impartiale en toutes circonstenses s'impose à moi. 

Ce film est pour moi une sorte d'Ovni du cinéma, ni tout à fait biographie, ni tout à fait policier. On y relate des faits, la racherche d'un écrivain convaicu que l'affaire à été malmenée, la solitude, l'incompréhension de cette famille marocaine pour qui la France est une terre de Salut, de justice. 

 Bien que les acteurs soit connus, je ne les avait jamais vu jouer, ou en tout cas cela n'avait pas retenu mon attention. J'ai donc trouvé qu'ils se fondaient dans la peau de leurs perssonnage, devenaient eux. Et si après on m'avait montré une photo de Sami Bouajila en me demandant qui c'est, j'aurais répondu sans hésiter : "Omar!" 

 C'est donc un exercice cinématographique réussi. 

 

Aurore.B

Les affaires judiciaires qui défraient la chronique méritent souvent un film. Le premier que j'ai vu sur ce sujet est sans doute Le juge Fayard dit "Le shérif".
Ici, comme le titre l'indique, il s'agit de l'affaire Raddad.

Pour ceux qui n'ont pas vu le film :
 Le réalisateur, Roschdy Zem, a pris le parti défendu par un journaliste dans son livre, celui de l'innocence du jardinier. Et là, intervient Sami Bouajila, interprétant ce rôle à la perfection, l'habitant même. Rien que pour cette performance, le film est à voir.
La force du cinéma est d'être de son temps pour chaque film et la force de celui-ci est de pouvoir montrer un fait divers dramatique dans un climat dépassionné mais il nous permet aussi de décortiquer le méchanisme judiciaire qui oublie trop souvent que nul ne peut être coupable que si on prouve sa culpabilité. Plus tard, l'affaire d'Outtreau viendra planter une piqure de rappel à l'appareil médiatico-judiciaire.

Pour ceux qui ont vu le film :
 Lorsqu'un acteur passe derrière la caméra, c'est toujours une interrogation, une incertitude. Ici, Roschdy Zem a choisi de faire un film engagé, un peu dans la lignée du film Indigènes où l'injustice ou plutôt une justice à deux vitesses règne. La réalité, je ne la connais pas et peut-être ne la connaîtrais-je jamais mais je me souviens du sentiment de lynchage que j'avais connu à l'époque de l'affaire. La justice se doit d'être calme et posée, l'afflux d'information vers la vindicte publique est un frein à cette tempérence. Il est difficile de voir le film et de croire à la culpabilité d'Omar Raddad, surtout si déjà on n'y croyait pas mais surtout on peut se dire que n'importe qui peut devenir Omar, et plus encore si on n'a pas pas les moyens de se défendre convenablement.

 

 

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