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Ch'tinephilement votre
15 juillet 2012

Pavillon noir -- Frank Borzage (1945) -- The spanish main

 
 Au cours de mon adolescence est apparue une émission mythique : La dernière séance,présentée par un fringant Eddy Mitchell. Celui-ci nous entrainait dans le cinéma de son enfance, vers les films d'aventure, de pirates, de cape et d'épée. Je comprends la passion qu'il avait gardée pour ces films dont le principal intérêt était de faire voyager le spectateur vers des lieux, des époques, des situations que seule la lecture lui permettait alors d'atteindre. Ce film en est un exemple flagrant. Sorti en 1945, à la fin de la seconde guerre mondiale, où les américains ont surtout à se battre sur l'océan Pacifique, il surfe sur une vague d'affection pour les films de pirate qui parlent d'exploits maritimes autour d'îles tropicales.

Pour ceux qui n'ont pas vu le film :

 Le scénario de ce film semble un redite de bien d'autres histoires, un gentil malmené au début qui va se rebeller, un méchant qui malmène et qui va en pâtir et une belle, objet de convoitise des deux protagonistes qui finira par écouter son coeur avant sa raison. Il ne faut donc pas regarder ce film pour son histoire mais pour son atmosphère, ses personnages secondaires, pour ses décors de Roger Harth et ses costumes de Donald Caldwell. Bien sûr, beaucoup de choses sont kitch, les batailles, les dialogues, les scènes d'amour, mais tout ça fait partie de l'histoires du cinéma et des attentes des spectateurs. Maintenant nous sommes plus dans le réalisme, les moyens techniques nous le permettent et nous laissons peut-être de côté cette part de rêve qu'a apporté le cinéma pendant longtemps.
Bref, un film à voir sous une vague de nostalgie.

Pour ceux qui ont vu le film :

 Il faut reconnaître qu'un tel cinéma n'a plus cours, que les valeurs véhiculées tiennent plus du roman de gare pour locomotive à vapeur que de celle pour TGV. Malgré ça s'éveille en moi l'indécrottable romantique que j'étais au fond il y a trente ans. Et je me laisse prendre aux injustes injustices du tyran (A mort, le tyran !!!), aux oeillades énamourées de la demoiselle presque en détresse, et aux finesses spadassines du héros. L'intruse mourra, le méchant mourra et les gentils se coucheront sur le dos à l'Ile de la Tortue. C'est beau, n'est-ce-pas ?
Maureen O'Hara qui n'est pas une lointaine cousine de Scarlett y est quand même bien jolie et peut consoler Paul Heinreid si Ingrid Bergman est repartie avec Humphrey à Casa.

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